31 décembre 2011

nowhere to run to

Finalement, cela faisait assez longtemps que je n’avais pas publié. Je me dis des fois que je devrais le faire car dans ma vie je trouve des trucs sympas à raconter plutôt de m’amuser à me remettre constamment en question. J’ai publié mon dernier fini inachevé car je l’avais fait en août et au final je ne sais plus tellement ce que je voulais raconter dedans.

Nous sommes le 31/12 et non je ne ferais pas de top ten, ou des conneries du genre, ce genre de choses est bon pour les gens sans opinions. Cependant l’autre jour en fouillant dans un paradigme de ruines (big up Weber) qu’est mon téléphone je me suis dit au final que je n’en avais plus grand chose à faire. Depuis que j’ai arrêté de courir après les gens tout va plutôt bien. Peut-être que les choses devaient se passer comme ça, peut-être qu’au final “un internement et ça repart“. A la base je voulais faire un superbe poste à E. lui racontant tout ce qu’il s’est passé ces trois dernières années ; ce que je ferais sûrement un jour. Cependant le dernier poste étant inachevé et même si je ne me relis jamais je me dois au moins d’en faire un “normal”.

2011 fût donc l’année de la remise sur pieds. Une année où tu marches sur tes acquis car tu n’as pas d’autres choix. J’ai guère de souvenirs de mes fêtes de 2010, je dois avouer qu’encore à cette époque je me remettais de tout ce bordel ambiant, du coup 2011 comptera sûrement pour deux. Après un Noël plus que raté on verra bien le Réveillon de l’an. C’est étrange car cela sera le premier Réveillon que je ne ferais pas dans ma région natale, mon besoin de fuir est toujours aussi grandissant. Je suis rentré chez mes parents pendant une semaine et passer tous les jours devant cette maison est toujours aussi dur. Bien sûr on exclut le fait que j’ai écrasé mes phalanges sur la tête d’un ancien ami. Et on occulte le fait qu’il suffit d’aller à McDO pour voir à quel point des anciennes connaissances sont toujours plus détestables.

Mon année d’un côté fût bien. Quand tu te remets d’autant de pertes qui t’ont aidées à te construire tu te demandes bien à quoi tu vas bien pouvoir servir. Concrètement, les promesses tiennent pas, mais le rancœur qui en découle oui. Facebook est un formidable outil de destruction massive, il faut avouer que depuis que je l’avais désactivé j’y mets de moins en moins les pieds. De toute façon 80% de mes “amis” sont masqués, même les plus chers, on va dire que j’ai décidé de me faire du mal. Je suis à deux doigts de supprimer ces dites personnes, non pas qu’elles ne comptent plus, mais que des fois, aussi fils de pute que l’on soit, ça fait juste mal. Et comme on ne touche plus à rien, tu n’as plus aucun moyen d’échapper à ça. Alors tu fermes ta gueule et tu continues. De toute façon cela n’est pas immuable, il faut avouer que d’un regard extérieur, ils craignent, mais d’un regard intérieur, j’aimais bien craindre avec eux. Tant pis. C’est étonnant comment une fois qu’on tej 2/3 personnes tout le monde te mange dans la main. J’ai plus tellement une minute à moi depuis la rentrée, cela change de ma longue période où je n’ai rien foutu.

Lorsque j’ai décidé d’arrêter mon ancienne école, j’ai commencé à redevenir un petit geek, et j’ai adoré cela. Être défoncé tous les soirs et baiser partout ça va bien un moment, là j’ai retrouvé mes anciens amis de jeu et cela était génial.

En parallèle j’ai vomi partout pour les 20 ans d’une azfegzrhetnhzrh. Et tout le monde a fini nu pour mon anniversaire. C’était assez paradoxal de voir des personnes si chastes chauffer d’autres. Mention spéciale au mec super conservateur qui est venu me demander pourquoi j’avais l’air aussi coincé sur ma chaise à m’amuser avec une bougie plutôt que de me faire chauffer par des amies. La réponse était pourtant évidente. Donc du coup si y’en a qui se reconnaissent et qui veulent les photos ou les vidéos de L. qui se roule par terre en hurlant qu’elle est la mère Jésus, je serais ravi de vous faire part de ça.

Puis je me suis remis à un jeu en attendant où je me suis bien amusé, de toute façon je n’avais guère de le choix que de fuir toujours cette atmosphère. Concrètement voir sa mère convulser à 4h du matin pendant que tu PvP avec une pote. Ou que tu apprends qu’une personne à laquelle tu tiens (big up C.) tente de se suicider. On ne peut pas tellement nier que cela est grave, cependant je relativise pas mal, au lieu de tout de suite devenir une forteresse. Fondamentalement refaire sortir mon côté humain me rend encore plus connard.

Enfin je suis parti en vacances, et c’était tellement coolos. A écouter Claude François dans une décapotable sur les plages de Cannes. Toro y Moi, M.I.A. et iamamiwhoami étaient forcément de la partie. D’ailleurs grand moment de solitude quand j’ai compris qu’on m’a entendu/vu chanter ;john sous la douche. Ou quand simplement je me suis trompé de chambre dans mon petit Formule à 3h du matin.

Au final ma reconversion s’est très bien passée et même si je devrais réviser en ce moment même au lieu d’écrire tout va bien. L’ambiance est tellement mieux que celle d’avant. Les gens ont juste une vie sociale et sont intéressants. Cela change des puceaux Asus/WoW/Intel d’avant. Même si bien sûr c’est toujours aussi plaisant de crasher sur les gens et de juger tout ce qui passe dans l’amphi. Au moins pour une fois je sais ce que je fous.

Sinon niveau relations, comme chaque année, entre les plans et les crushs j’ai été servi. Les plans, déjà. Si un exclut une folle qui m’harcèle partout car elle se croit amoureuse de moi faut avouer que j’ai été plutôt chanceux. Les crushs on s’en débarasse vite, cette année concrètement j’en ai eu trois A., A. et E. D’ailleurs quand je regarde mon alphabet j’ai sacrément de A., après on dit que les prénoms les plus courants sont Marie et Léo, excusez moi mais je conseille aux futurs parents de varier un peu car sinon je finirais jamais mon alphabet. Merci.
Mention spéciale à la meuf d’Erasmus qui veut faire du porno à qui j’ai dit de venir passer les fêtes avec moi. Heureusement qu’elle est rentrée chez elle sinon c’est Mamie qui aurait été contente.

Actuellement tout va plutôt bien, même si mon frère est malade, de toute façon je ne peux pas faire grand chose. Je passe mes soirées bourré, mais cette fois ce n’est plus tellement dans des soirées où je ne connais personne et où une angine se propage aussi vite que le SIDA qu’en Afrique.
La Fête des Lumières était bien mieux que l’année dernière, mais toujours inégale à celle d’il y a deux ans. À mg.

Même si j’ai fait la promesse de ne plus courir après les gens, nier le fait que cela est global serait faux, il y a toujours deux personnes avec qui je pourrais toujours. Cependant il faut aussi rester lucide, même si l’une d’entre elles à débarquer sur Lyon d’ici peu, je doute que tout sera comme avant. Quand je regarde mon passé, je vois deux morts, des dépressions, une meuf qui a tourné SM, 7000€ dépensés, des nuits blanches au téléphone, des mensonges en pagaille. Concrètement j’ai fait toutes les erreurs qu’une personne pourrait imaginer, allant de la tentative au suicide à la dette. Maintenant que tout est passé je suppose que je n’ai plus tellement le droit à l’erreur. Qu’importe, pour l’instant tout va bien. Ce désir constant qui me rendait needy a totalement disparu, et maintenant je fais bien attention avant de m’embarquer dans quelque chose.

J’ai tej B., j’ai tej A., j’ai tej C. Les ruines ont fait place au goudron. Je ne vois plus l’intérêt de courir après quelque chose qui n’en vaudra tout simplement plus la peine. Cela peut paraitre horrible de tej tous ceux qui ne correspondent pas ta à vision, mais au final quel est le pur intérêt de rester avec des gens avec qui tu sais qu’il y aura forcément des clivages ?

Et puis j’ai pas mal changé, je suis plus sûr, et j’ai une meilleure résistance à l’alcool. Mes points faibles restant la cocaïne et l’attachement.

17 août 2011

tribute

Cela fait longtemps que je n’ai rien écrit. Je m’étais dit qu’en rentrant de ma soirée j’écrirai cependant force est de constater qu’il est 2h50, que je n’ai pas aligné trois phrases et que la fumée de ma cigarette me rentre dans les yeux.  En revenant j’ai trouvé une vingtaine de commentaires, sachez qu’ils sont bloqués. On m’a aussi avoué que des personnes de mon entourage connaissait ce blog. Je sais pas tellement comment le prendre, si un jour nous sommes bourrés ensemble. N’hésitez pas Y. et C.

Clope finie, les ulcères attendront. Il fait un temps magnifique et je dois avouer que je suis assez bien dehors à m’amuser à regarder les étoiles sur ma terrasse. Il faut avouer que ce n’est pas à Lyon que l’on peut les admirer aussi bien.

J’ai donc pas mal à écrire mais cependant je n’arrive pas à démarrer, ce n’est pas grave, ce n’est pas comme si je comptais dormir. Depuis novembre il s’est passé pas mal de choses. Mais passons cela en revue dans l’ordre chronologique.

Suite au jeu du yoyo, j’ai décidé d’arrêter les frais. Une fois de trop sûrement. Je me suis laissé emporter dans mon propre jeu et je m’étais pris à mes propres règles. Je n’en pouvais plus de faire des efforts à sens unique et de devoir supporter ces appels, je ne sais pas tellement si il lit toujours ce blog. Mais bon. J’ai bien poussé la machine au départ mais il n’a fait que continuer. J’ai menti et trahi. Pourtant j’étais fidèle, il faut savoir reconnaître le jeu macabre. Des nuits blanches à s’inquiéter, des moments passés sur la route à rire et chanter. Et bien plus encore. Au final, il ne reste rien à part quelques photos et des souvenirs. De temps en temps je retrouve des affaires ayant appartenues à cette période et malheureusement le résultat est là. Une fois le point de non-retour passé je ne peux plus éprouver quoi que ce soit. J’ai donc simplement arrêté. La beauté de l’abandon est le fait de le garder muet. La psychologie inversée est signe de manque d’attention, je n’en pouvais plus. De prendre ces médicaments pour compenser, de prendre sur moi même, et de tout encaisser seul. Malgré toutes les promesses, une tient toujours. Celle qui fait que je n’oublierai jamais. Celle qui me rend toujours autant détestable et apathique. Que je détruis tout ce que je touche, une sorte d’érosion doublée une fatalité maitrisée. A. si tu lis cela, je suis désolé.

Ensuite j’ai retrouvé une logique de déchéance bien ancrée dans mon mode de vie post-connard. A savoir : ne pas réfléchir, prendre du stablon, sortir un maximum, ne pas penser au lendemain (quitte à ne pas dormir chez soi). M. si tu lis ceci, sache que j’hésiterai pas une seule seconde à redépenser 50€ pour faire de la merde pareille. Pas de détails, après on va croire que je n’ai pas de valeurs ni de dignité.

J’ai aussi vu qu’en fait mon école d’handicapés n’était pas tellement faite pour moi. Il faut dire que passer sa vie à bosser pour se prendre des notes négatives, c’était pas tellement mon rayon. Et j’en passe… Comme la pédagogie qui frôlait la vacuité, les élèves fréquentables qui se comptaient sur une main (et dont j’ai plus ou moins gardé le contact avec). Je me suis donc reconverti (tout en gardant la prostitution sous la main, on ne sait jamais).

Puis je suis revenu aux sources, comprenez par là le fabuleux combo du geek le jour, fêtard la nuit (ai-je déjà évoqué mon fétichisme pour les cernes ?).

16 novembre 2010

capharnaüm

Profitons du retour de l’hiver. La saison que tout le monde hait sauf moi. La saison où tout est froid, glacial, où le soleil est rare et le calme omniprésent, dans cette agitation, il faut retrouver son calme et surtout ses repères. Alors que je passe mes soirées à être cordial juste pour finir à l’horizontale. L’école me prend (beaucoup) pas mal de temps, je fais avec. Je tente malgré tout de lire et de regarder ce qui nous était si cher. Je dois me forcer à aller bien, faisant table rase, pour une fois, je n’ai pas cherché à arranger les choses, je préfère ne plus aller par quatre chemins et tenter de recoller les morceaux.
Pourquoi j’aime tant l’hiver d’ailleurs ? Tandis que cette saison me rappelle pas mal de mauvais souvenirs. On se rappelle surtout des mauvais car ils marquent généralement plus que les bons, sûrement cela. Cet hiver avec A., entouré d’une communauté agréable, les triangles amoureux, les déceptions, la jeunesse. Cet hiver avec E., à marcher dans le froid sous un soleil éclatant, mimant Star Trek. Malheureusement pour moi, ma mémoire reste, et le stilnox ne prend pas tout. Il suffit que je revienne dans ma région natale pour que tout resurgisse, à croire qu’il faut mieux rester où j’étudie dorénavant. Non pas que les histoires de voiture brûlée de C. ou de descente de flics de Y. m’intéressent pas, mais c’est surtout que pas mal de souvenirs restent collés à ces rues. En y repensant, les pistes de Goldfrapp que j’aie datent de cette époque, Forever dans le froid pour te rejoindre, Utopia au soir de Noël à parler, A&E en allant à Lyon te voir. Les souvenirs sont nombreux, confus, j’ai encore tellement à dire et tellement peu de courage concordant… Je suis bouffé entre le fait d’être apathique et celui d’être euphorique, dois-je continuer à vivre la dissolution avec autant d’entrain ? Sortir tous les soirs, faire le tour des bars, des boîtes, des lits, des pharmacies. Au moins je ne m’ennuie pas, mais mon appartement n’en reste pas moins vide.

Dire qu’au départ je comptais faire un poste joyeux, mais le spleen d’hiver est là, et je l’attends chaque année, j’aime Noël car c’est associé à l’hiver, non pas car la finalité est hypocrite en ce 25 décembre. J’aime cette saison car c’est la plus belle, que vous êtes morts, que je continue.

Alors je me fixe de nouveaux buts, je bosse, je bouge, pour m’aérer l’esprit, ça marche assez bien, je me déplais toujours autant à être un monstre qui jongle entre les personnalités qu’avec les chaussettes. Je dois avouer que je suis un connard. N. nique A., mais A. est laide, A. a un gosse genre pouilleux. A. est frigide aussi (une autre) et m’harcèle, une sorte de petite nature timide qui ne parle jamais, j’aime pas son innocence, elle restera vierge. Après j’en passe, comme l’histoire de la gifle à la Part-dieu devant une cinquantaine d’inconnus, l’ex qui débarque, l’ex qui harcèle, les plans qui s’accumulent. Les phrases qui dérapent et les gens qui ignorent. Au moins je n’ai plus de sentiment pour personne, comme je te l’avais promis, j’ai beau tenté de me leurrer, ça fonctionne guère. M. m’a fait promettre de l’étrangler si son couple virait à la parodie, c’est une mise en abîme ?

Un jour, je ressentirais des choses autres que l’apathie et l’angoisse, mais la lampe magma en face de moi aspire mon esprit. Rien ne vaut un dimanche froid d’hiver avec Goldfrapp pour rendre cette journée parfaite, à défaut d’anxiolytiques. Peu importe, on verra bien si cet état dure longtemps, j’ai l’impression d’être une Meredith Grey coincée dans le corps d’un salopard. Voyons les choses d’un bon côté, au moins j’ai une bonne résistance à la tequila.

14 octobre 2010

Conforming battle

Rien n’a jamais été aussi vrai. La base de toute chose, le saint redevient pute. Malgré cette agitation permanente j’y retrouve mon compte, dans cette névrose que je refusais. Je trouve les personnes beaucoup plus intéressantes quand elles vont mal, peut-être car que je me trouve des points communs avec elle et qu’au final trouver des points avec moi a toujours été très difficile.

Je suis donc dans un endroit loin, de tout, j’ai coupé les ponts avec pas mal de monde, et le modus operandi est assez macabre mais efficace. J’évite de parler de ma vie, alors je change de sujet ou distille les informations au compte goutte. Peut-être que se récréer une nouvelle vie n’est pas si mal après tout, l’environnement est certes ambigu mais je m’y attendais, donc je ne suis pas déçu. Je me noie dans le travail dans une foule d’inconnus bizarres (encore plus que moi) aux cheveux longs aimant le métal et Satan. Je croise le chemin de mes ex-semblables, aimant être in. Quoi qu’il en soit, lire me manque autant qu’écrire mais je n’ai plus une heure à moi (ceci n’est pas une métaphore). Je crains la crise dans cet environnement, des pensées des pairs à mon égard. Alors je me tais et redeviens le petit misanthrope qui ne dit rien mais qui est bon pour déconner. Il me reste quelques personnes, triées sur le volet, étonnement, c’est celles qui n’avaient pas promis ou dit de rester qui sont toujours là, comme quoi.

Le weekend mode Jean-Luc Delarue était bien, je sentais mon épaule chauffer en me touchant les cheveux à la seventies, dans une chemise trop chère et un jean trop serré avec trois verres à la main.

Un tour au cimetière post-cuite avant d’aller au mcdo fait toujours du bien, après avoir vu papa, on a vu Baudelaire, magnifique samedi avec le sang qui perlait au coin du nez. Pas le temps de dormir, il suffit de ne pas prendre de stilnox et c’est reparti. Se sentir vivre à travers les autres fait toujours une agréable impression, de n’être qu’entre gens intéressants qui sont indisposés à l’hypocrisie. Je pense que je fuis cela depuis un certain temps, ok, je suis le symbole de cette dite hypocrisie, qui joue sur les apparences pour appâter et arriver à sa fin mais au moins j’ai eu le courage de l’admettre et d’arrêter. Maintenant j’ai le don malsain de me moquer de ceux qui le font sans s’en prendre conscience. Ceux qui veulent oublier tandis qu’ils n’ont aucuns souvenirs. Ceux qui croient aimer tandis que leur dit amour à embrasser leurs potes. Ceux qui copient ceux qui se repentissent. Une chaîne d’insatisfaits qui se bouffe la queue.

Je ne suis rentré bien plus tard, à cause d’un souci de santé mettant fin à ma quête d’absolu parisien, quoi qu’il en soit, j’ai dû oublier une bonne partie de ces nuits avec à la clé des numéros de gens qui m’invitaient à manger tandis que je ne les connaissais pas (alors l’alibi Koh Lanta s’est imposé), où les salopes t’embrassent sans rien demander alors que tu es frigide et drogué légal et illégalement (oui oui, tes impôts servent à me droguer). Cacher les cernes est devenu chose courante, et faire croire que tu te fous aussi. Au final mon planning est assez chargé une fois ce rush passé, je ne pense pas retomber si facilement dans cette spirale. Je n’en suis pas moins détruit, mais il faut se résigner, se résigner à aller et rester mal pour se sentir mieux. Être mal n’est pas une fatalité, ni un choix et à la différence de ceux qui n’ont jamais traversé cela ne peuvent juger, il faut s’y faire et avancer quitte à se que ça soit seul. La solitude n’est pas non plus une mauvaise chose, il suffit d’être entouré au bon moment et aux bonnes occasions. J’ai décidé de mettre mes maladies en stand-by en les cachant et en évitant de raconter à tout le monde ma vie pour pouvoir réussir à les surpasser, c’est une peine perdue, mais bon cela ne sert à rien que l’on passe le plus clair de son temps à se laver les dents car tu vomis du sang à cause d’un verre de coca en trop.

Tout compte fait, moi qui voulais me poser me retrouve avec une vie encore plus dissolue, et si c’était ça la solution ? La dissolution à travers les âges et les autres. Ne jamais se laisser bouffer mais ne pas bouffer les autres non plus. Il faut juste se résigner et avancer vers un but non défini et attendre un qui sera plus défini que le précédent. Cela peut paraître optimiste, mais à la vue des dernières évènements cela ne l’est pas, il faut bien en tirer quelque chose au lieu de se laisser enfoncer. Au final j’ai décidé d’éviter de me laisser faire comme je le faisais avant, il ne sait vivre, et moi j’en suis amèrement dégouté, ce qui faisait un duo de choc, j’ai donc tout stoppé au lieu de me faire happer vivant. Je me noie dans les psychotropes, l’occupation et le travail. Je fais des soirées avec 90% d’inconnus dans une foule où les gens dansent sur les tables et où une angine se propage en une demi-heure. Moi qui faisais l’éloge du repenti a été le premier à le regretter pour retomber dedans, tomber grâce à un escalier d’indépendance. Quand je ne parle de moi, les gens s’intéressent largement plus, à croire que les mecs à lunettes qui ne disent rien doivent avoir l’air plus intéressants.

Je corresponds pas mal avec des amis et d’inconnus à qui je dis je t’aime pour voir leur réaction et pousser l’humain dans la fatalité et dans le mythe de la passante. L’accumulation met fin à l’impression de hasard. disait Freud. Ce con est peut-être has been avec son mythe d’Oedipe mais il n’a plus forcément tord sur les points. Je suis l’exception qui confirme la règle.

Abandonner ne fait pas si mal que ça, je suis redevenu apathique je pense. C’est triste pour eux, moins pour les autres. Je n’aime pas tellement rentrer dans les détails, je suppose qu’ils tomberont peut-être un jour sur ce post et seront loin, je n’ai plus tellement de remords, ni de regrets. Je suis un monstre qui détruit tout ce qu’il touche et qui s’en ai habitué, au moins maintenant ils sont prévenus. J’ai bien tenté malgré moi de redevenir celui d’avant, sans succès. Alors je resterai tel quel, avec plus de défauts que de qualités, n’ayant pu les gommer.

J’irais sûrement au mariage de A. en Algérie, ça à l’air pas mal sympa. J’irais aussi à l’anniversaire de A. car je lui ai promis. J’irais avec un autre A. et M. au Japon, avant que je devienne un zombi hospitalisé. Je veux mes photos de Tokyo under snow. Long schedule is long. J’attends l’hiver avec impatience pour revivre tout ça, je pense que je me complais dans le passé à défaut de remettre le présent en ordre, un mal nécessaire sûrement. J’aimerais des fois revenir voir ces villes et ces endroits, on sait que tout ne sera intact mais on l’espère secrètement, on fait avec la disposition, le goudron qui s’est répandu sur la végétation, la neige qui a fondu et le sang qui a coulé.


Montmartre.

12 septembre 2010

Blackout

En 1956, les américains décrètent l’alcoolisme comme étant une maladie incurable. Incurable, semi vérité. Même si la dépendance reste toujours là, il faut faire preuve d’abstinence afin de ne jamais replonger. Ne pas fier sa vie aux psychotropes. J’avais arrêté, un moment, depuis quelques mois, à défaut de coke, je (re)sombre. Ma vie à présent se présente de trous noirs. Du néant. L’absence de dignité fait de moi un trou vivant. J’aspire les gens, je vomis la vie. Mes journées ne ressemblent à rien, et je ne peux toujours pas me projeter. Ce lit aseptisé, tout ce blanc, en évitant de porter la blouse. Au final, être seul est un inconvénient donc j’ai appris à me faire, contre mon gré. Après on se plaint que je suis misanthrope, mais à subir trop d’échecs et à enterrer ses proches, il arrive un moment où les seuls choix restants sont mauvais.

Je me lève, stablon. Je ne dors plus dans ma chambre, elle est à Lyon avec 90% de mes affaires. Je dors dans une chambre inconnue sur un matelas à ressort qui se font malheureusement trop ressentir. Ayant tout le temps froid à présent, je dors en tee-shirt, ce matin il n’était plus là. Je me met debout :  tête qui tourne.  Ma bouche est pâteuse, comme si elle était salie, pourtant si il y a bien une chose dont je me rappelle hier soir, c’est de m’être lavé les dents. Je m’essuie la bouche avec mon coude. Rouge. En allant à la salle de bains me relaver les dents, je trouve mon tee-shirt ensanglanté au pied du lit. J’ai dû faire une crise encore cette nuit, mais le stilnox et la tequila paf ont encore eu raison de moi. Le tétrazépam me rendait stone et altérait mes actes. Cette nuit, c’est le trou noir. Je ne sais plus avec qui j’étais, je sais juste l’heure à laquelle je me suis couché : 5h32. Je scrutais mon téléphone, m’inquiétant… L’alcool est vite redescendu car je me sentais mal, j’étais lucide mais ailleurs. Je ne voulais pas prendre un somnifère, je veux les économiser. J’ai cédé. Je me souviens de quelques bribes de rêves dans lesquels, pour une fois, tout allait bien et où je ne me faisais pas écraser par un train. Douche. Je fous mon tee-shirt au sale, fais le ménage pour effacer les traces. Seul. Mon frère doit être en haut en train de jouer, j’ai oublié où sont mes parents, mon pseudo programme de journée et celui de la veille. Mon objectif est de tenir le soir même. Je vais sous la douche, fait couler l’eau sur moi, laissant couler un liquide rosée. Comment se fait-il que cette nuit je me n’en souviens pas ? Et si j’avais fait un ulcère ? Et si au final, je suis en train d’en faire un ? Je ne préfère savoir, ni vérifier, chaque visite à l’hôpital me rend plus fou que je ne le suis déjà. Je traverse sans regarder, oublier de mettre ma ceinture, mon portable n’est étranger, je ne me souviens plus de 50% de mes messages, de même pour les appels. Je reste coi face aux paroles des autres. Espérant qu’au final ils comprennent ne serait-ce qu’un pour cent de mon état, au final, à quoi bon les faire chier avec une cause perdue dont la fin est déjà déterminée ? J’hésite entre hôpital psychiatrique, église ou maison de repos. Le suicide n’est même plus de rigueur vu que de la vodka suffirait à m’achever. Ce soir, je me sentirais encore plus seul, car tu n’auras rien compris, et le stablon fera son retour, pour une autre courte nuit.

Des fois, j’ai l’impression d’en demander trop, pourtant une fois avis collectés, c’est l’autre qui est en tort, que faire  Rester ? Continuer ? Tandis que les seuls retours sont bâtons. Des gifles facultatives qui ne font que plus s’enfoncer, c’est quoi cette dévotion et cet aveuglement de merde ? J’ai l’impression de perdre mon temps mais pas forcément espoir.
Ils nous ont enlevé notre cactus, notre terrain, notre goudron, tu n’es plus là. A la différence de Victor Hugo, je sais que tu ne m’attends pas, tu n’es pas remplaçable, mais je supporte plus perdre d’avantage. Je suis un enfant avec des problèmes d’adulte. Il faut choisis le camp. Seulement le premier choix est tentant, mais cela me fera régresser, dois-je donc continuer à fermer ma gueule ?

Nous ne sommes pas obligés d’être con quand nous sommes jeune. A toi.

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    What we can't change, it deserves at least to describe it.